L'éditorial du président

Paris, janvier 2005

Chers amis,

Permettez-moi de vous souhaiter une bonne année dans l’Esprit, au sein d’un monde à la fois meurtri par les cataclysmes comme par les guerres politiques et économiques de toutes sortes, et en même temps soutenu par une soif de solidarité et une recherche de réconciliation.

Permettez-moi aussi de faire le point de la vie de notre association en ce début 2005, à la suite de notre assemblée de juin dernier.

L’Assemblée générale des 4 et 5 juin 2004 nous a permis de célébrer le dixième anniversaire de l’AFOM, sous le signe de la maturité (les ouvrages publiés, les chantiers achevés) et du renouvellement (une assemblée rajeunie, des chantiers ouverts, …), avec une bonne participation des membres et des sympathisants, comme avec une séance publique bien animée autour de la parution d’Appels à témoins.

L’AFOM n’a sans doute pas les promesses de la vie éternelle, mais pour l’instant, au plan de la missiologie et de l’œcuménisme, dans le champ de la francophonie, en regard des autres champs linguistiques du monde, l’association tient sa place. Merci à tous ceux qui ont investi leur personne et leur temps dans la vie de l’Association. Un double souci a traversé cette Assemblée : associer davantage la jeune génération, par exemple grâce au chantier Doctorands des autres continents et collaborer de plus près avec les autres associations de missiologie. Ainsi, le projet d’une rencontre avec les associations européennes en août 2006 se situe-t-il dans le droit fil de nos préoccupations.

Dans cette perspective de la collaboration internationale, l’année écoulée a été marquée par trois importants colloques de missiologie dans d’autres continents, auxquels plusieurs d’entre nous ont pu représenter l’AFOM :

Retenons trois points seulement de ces colloques.

— A Cochabamba, un théologien orthodoxe du patriarcat de Moscou a fait une intervention remarquée sur l’icône comme langage théologique dans le dialogue Est-Ouest, manifestant une fois de plus le caractère fécond de la différence œcuménique pour une réflexion missiologique.

— A Kinshasa, le débat a été porté par un souci de créativité : l’Eglise d’Afrique n’est pas l’objet mais le sujet de la mission. Une mission réciproque, non seulement entre Afrique et Europe, mais aussi avec l’Amérique latine par exemple.

— Dans la rencontre de l’IAMS, un consensus théologique sur la mission s’est renforcé au fil des jours, englobant aussi bien catholiques que réformés et évangéliques, et même orthodoxes. On peut toutefois se demander si cette unanimité existe seulement dans les salles de conférences ou bien si elle inspire également un témoignage commun.

Jean-Marie Aubert, Président

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